Compétition apnée piscine AIDA Nîmes – STA – DYN

2ème manche de coupe de France AIDA – Nîmes 3 Avril 2016
Fiouf, celui-là je l’écrit à chaud, je ne suis même pas encore de retour sur Versailles. Très belle compétition, vraiment, j’y ai retrouvé mes Amis d’Annecy (Stéph, Marion, Emilie), mon poto de Dahab Xavier, et en fait un peu toute la team Egyptienne 2015 hein Jenna Il ne manquait que les suisses.

Untitled>

La veille

Après un samedi pénard en repérage de piscine, prise d’énergie et appréhension des lieux, une bonne nuit en compagnie des Annéciens, me voilà à la 10ème coupe des plongeurs libres de Nîmes. La compet est simple, 2 perfs, le statique et une performance au choix en dynamique, avec palmes ou sans, j’ai choisi avec.
2ème présentation en AIDA pour moi après le Nice Abyss Contest 2015, l’ambiance est bonne, quelques têtes niçoises apparaissent c’est cool. Pas de pression pour moi, je ne suis pas là pour les championnats du monde (ce qui n’est pas le cas de tout le monde).

Le statique

Prépa statique axée sur de l’hypercapnie cette fois-ci, je reviens sur un protocole qui m’a déjà emmené autour des 5min30sec. Je décide de partir en NWU avec une combi légère. L’échauffement est top, planant, superbe séance de prépa, je regarde la montre, passage dans 10min, je n’ai rien demandé mais le cœur accélère, et un stress apparaît….grrr. Ma dernière apnée de prépa n’est pas vraiment confortable, mince. Me voila à l’eau et c’est mon coach Laurent qui me réceptionne. C’est cool, je vais me faire coacher dans l’eau par mon coach, c’est impec. Bon ben impec, ça ne l’est pas resté très longtemps. Une fois parti en apnée, ce n’est qu’au bout de 2min30 seulement que : toc toc toc, c’est le diaphragme. A ce moment je passe par de multiples états : pourquoi faire ça, pourquoi continuer, pourquoi arrêter, est-ce réellement douloureux ? Au final, je m’installe dans ce travail pas si dur que cela avec le recul, et les secondes s’écoulent tranquillement. J’ai annoncé 4min45sec, c’est ambitieux sachant que je ne l’ai pas refait ce chiffre en compétition depuis 1 an et demi. Pourtant une fois à ce chrono, le travail n’est toujours pas si dur. Je sors à 5min, avec 2min30sec de jeu dans l’envie de respirer, fiouf, je suis content, je n’ai jamais passé les 5 en compétition.

Les sensations ont été très étranges, il va falloir que j’en parle et que je médite là dessus. Laurent a déjà identifié de nouveaux axes de travail, c’est bon d’être entouré de personnes compétentes.

Pause

Il est midi passé, c’est l’heure du déjeuner, j’ai trois heures devant moi, impeccable. Je peux prendre le temps d’échanger avec mon Steph des dernières actualités énergétiques et d’échanger sur nos avancées respectives dans ce sujet si vaste.
C’est à ce moment là que les rouages se coincent. Ma vie professionnelle me rattrape par sms un dimanche après-midi et une boule au ventre s’installe en quelques secondes, je brise par la même occasion un des accords toltèque : ne rien prendre personnellement. Je vais sérieusement réfléchir à rester couper de l’extérieur en journée de compétition. Cet évènement met en évidence la finesse de la frontière que nous avons aujourd’hui entre le travail et le perso. Plus vraiment grand monde ne respecte cette distinction. J’agis, essaye de dormir, me calme, stretch, puis rentre en relaxation avant ma perf en DYN.

Le dynamique

Marion me rejoint après sa perf et m’accompagne de sa douce voix dans ma relaxation. Je deviens un adepte de la visualisation pré perf, cela me permet de vraiment lâcher prise sur tout et de m’ancrer dans l’instant présent. Je m’installe sur le plot de départ et c’est parti pour une belle glisse dans cette piscine à l’eau un peu verte de Nîmes. Le schéma se répète et c’est rassurant, l’envie de respirer, l’allumage du mental, le confort de la lenteur dans ma nage, l’auto-suggestion, l’envie de découvrir de nouvelles zones. Cela suffit, je sors, le protocole est solide, mais la ligne d’eau se dérobe un peu lors de mon protocole, je frise le carton rouge à quelques centimètres (il est interdit de ré-immerger les voies aériennes dans la phase de protocole de sortie, même juste tremper les lèvres, on ne goutte pas l’eau chlorée !!). La perf est validée et est à 1m près celle que j’ai visualisé 30min avant : 166m, c’est juste magnifique, j’adore. A entendre mes amis apnéistes, je ne suis pas le seul à avoir eu une blague de la part des lignes d’eau un peu trop molles, argh, plusieurs cartons rouges ont été donnés pour cela, c’est dommage. Je valide un nouveau personal best en ayant réussi (avec un peu d’aide, hein Marion et Laurent) à lâcher-prise sur l’environnement extérieur qui venait me polluer. C’est ma plus grande victoire de la journée.

Fin de journée

Je termine la journée avec mon pote Xavier qui avance bien de son coté aussi, dans son projet See Flowing  entre Aloe verra et Janzu c’est juste énorme. Je découvre une nouvelle discipline liée à l’eau où il m’a amené dans un état de relâchement profond avec des réponses qui me sont venues naturellement et de belles des visions aquatiques. Merci mon ami !
Pour conclure, je confirme une fois de plus que baigner dans le milieu de l’apnée me fait évoluer bien au delà de cette simple discipline. Entre cours sur les tensions ligamentaires de mon estomac, échanges multiples sur la passion de ce sport et l’ouverture à la compréhension de notre monde que cela m’amène, c’est juste une magnifique école de vie .
Merci à tous ceux qui me soutiennent, à bientôt,

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *